BARBAROUX Charles

(D’après Guy Martinet, Académie de Marseille)


    Charles Barbaroux est né à Marseille le 6 mars 1767 et mort à Bordeaux le 25 juin 1794.

    Sa mère, veuve d’un négociant, plaça son fils chez les Oratoriens de Marseille où il étudia la physique. A sa sortie du collège, quoique destiné au barreau, le jeune Barbaroux continua l’étude des sciences et inventa un électromètre. Il étudie le droit chez l’avocat Lejourdan et à l’école de droit d’Aix. Il alla ensuite à Paris. Il y suivit un cours d’optique, fait par Marat et revint à Marseille à la veille de la convocation des Etats généraux.

    Devenu un avocat brillant, lancé dans le mouvement révolutionnaire, Barbaroux exerça vite une grande autorité à Marseille, où il fut nommé en 1789 secrétaire de la commune. Envoyé à Paris en 1791 comme mandataire particulier de la ville de Marseille, il y devint l’âme des Marseillais.

    Il se lia avec le ménage Roland et contribua avec ses compatriotes à la journée du 10 août 1792. Elu député des Bouches-du-Rhône à la Convention, il se fit remarquer à la tribune par son éloquence. Il vota la mort du roi et contre le sursis, mais il se prononça pour l’appel au peuple. Siégeant avec les Girondins, il attaqua avec violence Marat et Robespierre.

    Entraîné par son caractère exalté et impétueux, il fut un de ceux qui hâtèrent la rupture de la Gironde avec la Montagne. Proscrit au 31 mai comme ennemi de la République, il chercha un asile à Caen où il essaya d’organiser la résistance à la dictature montagnarde. Puis il dut se cacher. Découvert dans les environs de Saint-Emilion, avec Petion et Buzot, Barbaroux se tira deux coups de pistolet, fut transféré à Bordeaux où il fut porté mourant sur l’échafaud et exécuté le 7 messidor an II (25 juin 1794).

    Les Mémoires de Barbaroux, perdus en partie, ont été publiés par son fils (1822, in-8°). Une autre édition, augmentée de quelques passages inédits, en a été donnée par Dauban (1866, in-8°). Une troisième est due à Alfred Chabaud, 1936. Ils ont été réédités en 1989, précédés d’un hommage de Jean-Claude Gaudin, chez Tacussel.


A lire :     Mémoires de Charles Barbaroux, de Charles Barbaroux. Editions Paul Tacussel, 1989