VERDILHAN Louis Mathieu
Louis Mathieu Verdilhan est né à Saint-Gilles-du-Gard le 24 novembre 1875. Issu d'une famille pauvre, Verdilhan arrive à Marseille dès l'âge de deux ans. Il doit rapidement quitter l'école, et travaille chez différents artisans pour gagner sa vie. Après un apprentissage dans le bâtiment, il travaille pour des décorateurs parisiens. Dès 1895 un atelier 12, rue Fort Notre-Dame. Sa carrière de peintre va véritablement commencer en 1902, avec une première exposition à la Galerie Braun, rue Saint Ferréol, puis en 1905 avec une exposition au Palais des Architectes, sur l'Avenue du Prado. Entre 1907 et 1909, il participe à l'aventure de l'académie d'Allauch, figure au Salon d'automne, puis au Salon des indépendants à partir de 1910. Son frère cadet André, sculpteur et peintre, bénéficiant à son tour d'une certaine notoriété, Mathieu doit ajouter l'un de ses prénoms à sa signature. Il entre dans une période constructiviste, gommant le pittoresque anecdotique afin de souligner les masses architecturales, abandonnant les couleurs vives pour rechercher une harmonie totale. "Totalisateur de collines, de forêts, de mers et de villes", comme l'appelle les sculpteur Bourdelle. En 1919, il épouse la fille du peintre Casile. En 1921, il expose à New York. Il réalise, outre ses toiles, d'importantes décorations pour l'Exposition coloniale de 1922, l'Exposition des arts décoratifs de 1925, et pour l'Opéra de Marseille. Sa quête d'absolu restera inachevée, interrompue par un cancer du larynx le 15 décembre 1928.
Il était un artiste orgueilleux, irascible, convaincu de son génie, Mathieu Verdilhan, écrit André Alauzen fut un « paysagiste parfois génial ».
A lire : Louis-Mathieu Verdilhan, de Daniel Chol, Jean Chol et Huguette Lasalle, EDISUD, 1991