Et voguent barquettes et pointus ...


 

La plus ancienne représentation indiscutable d'une voile latine est fournie par une peinture du VIl éme siècle après J.-C. découverte dans le monastère des Keîlia en Egypte.

En Méditerranée, ce type de gréement éclipse totalement les autres modes de propulsion jusqu 'au XIVème siècle. Elle demeure largement prépondérante sur les bateaux de petite taille jusqu'à l'avènement de la motorisation. Des embarcations de tous types et de toutes longueurs l'ont utilisée : bateaux de pêche ou de cabotage (catalanes, tartanes, mourres de pouar, barquettes et «pointus », bettes), navires de commerce (pinques), bâtiments militaires (galères, chébecs)...

Bateaux à voile et à avirons, les pointus sont gréés en voile latine d'influence arabe. Leur mât auto-porteur fait la longueur du bateau, l'antenne quelques mètres de plus, la voile couvrant une vingtaine de mètres carrés. Le foc est peu utilisé . La voile latine a un maniement délicat. Le gréement est très simplifié du fait de la mobilité de la voile autour d'un point fixe. Les pêcheurs ne l'utilisent que pour se rendre sur les lieux de pêche ou revenir au port, aux allures portantes ou de largue. La voile latine performante aux allures portantes marche mieux au près qu'une voile carrée.

La motorisation des pointus, ne s'effectuera qu'à partir de 1913, modifiera radicalement le mode de vie des pêcheurs à qui sera désormais épargnée la vougado : à l'aviron, il fallait quatre heures pour rallier l'île du Levant au départ du Lavandou.