La vie pénible et laborieuse du colporteur Esmieu (Collectif, Editions France Loisirs)
"Un texte exceptionnel écrit en 1823. En 1960, on le découvre par hasard dans une maison de Barcelonnette. Jean-Joseph Esmieu y raconte sa vie. À onze ans, il boucle son balluchon et fait le colporteur en vendant ses savons. À Toulon, il manque d'être fusillé. Un voyou lui vole son bagage. Il lui court après pendant deux ans, le rattrape et le bat. Il achète un cahier. L'orthographe et la grammaire de Jean-Joseph sont extravagantes, mais son récit est un charme. Il ouvre une lucarne sur une France perdue et montre un bonhomme intraitable, espiègle et d'un courage à tout risque."
Gilles Lapouge
"Ces "feuillets jaunis" retrouvés suite à des travaux faits dans la maison de notre héros par l'un de ses descendants sont un portrait vivant de la société "d'en bas" de 1773 à 1832, année de sa mort. C'est tout un regard sur la vie du peuple à cheval sur les XVIIIe et XIXe siècles, images de rue, danger des voyages, scènes d'auberges, de cafés, mille et un aspects de la vie au jour le jour, mille détails absents des "livres d'histoires" tout cela à partir d'une permanente course après les "vouleurs" (voleurs)".
La Provence
"Ce texte est exceptionnel, car les autobiographies de gens du peuple sont très rares avant le XIXe siècle. Celle d'Esmieu l'est d'autant plus qu'à la différence d'autres écrivains autodidactes, il n'a guère acquis de connaissances livresques. Cela donne un récit rédigé dans un français rude et approximatif mais d'un réalisme étonnant".
Libération
274 pages, Prix : 14,2 €