Bandits à Marseille
« J’ai essayé de raconter les truands à travers ce livre sans vouloir une seule seconde les expliquer ou les comprendre. Au lecteur de se faire une idée du problème.
La mythologie du gangster plein d’humanité et de principes ne m’intéresse pas. Elle repose sur de fausses données. Le Milieu est bourré de contradictions si bien qu’un bandit peut être aussi un couard qu’un autre sera noble. Sa vie dangereuse conditionne ses réactions. Ainsi devant la difficulté, il choisira indifféremment la lâcheté ou le courage.
En ce qui concerne la ligne du récit, il s’agissait de relater des faits actuels comme l’Affaire Guérini mais aussi de grande périodes d’un passé lointain ou récent. Pour ce faire, j’ai rencontré des personnages étonnants après de délicates enquêtes, j’ai fouillé les vieilles collections journaux, retrouvé de poussiéreux dossiers de police d’où surgissaient, à chaque page, des chapardeurs de tout acabits.
Il m’a donc semblé nécessaire de réunir toutes ces histoires pour réparer une omission, celle de n’avoir jamais fait un récapitulatif du Banditisme à Marseille.
Excusez la manière. Je n’ai lu que trois ou quatre « polars » en vingt ans ». La rigueur des documents m’a conduit ici vers un récit chronologique à l’intérieur de chaque chapitre. Les amateurs de suspens en souffriront peut-être.
J’ai fait confiance à l’authenticité des histoires, à la volubilité des personnages pour colorer le ton du livre.
Lecteurs de Nord de la Loire, ne vous attendez cependant pas à une redite de ces « Gangsters du Château d’If » qui ont fait tant de mal à Marseille ! Le sang coule sous le soleil, mais il coule. »
Introduction de Eugène Saccomano
286 p (1968), Illustrations N & B
Editions : Julliard, épuisé
ISBN : inconnu