De Jean Contrucci

    L’histoire de la libération de Marseille est celle d’un formidable coup de poker.

    Tout s »est joué en quelques heures, à l’aube du 23 août 1944.

    Bousculant les ordres et les conseils de prudence de De Lattre, commandant la Première Armée Française, débarquée huit jour plus tôt sur la côte provençale, le général Montsabert, chef de la 3^ème Division d’Infanterie Algérienne, s’appuyant sur les blindés du Général Sudre, les tirailleurs Algériens du Colonel Chappuis, et les Goumiers du Général Guillaume, fonce sur Marseille.

    Douze mille Allemands, aux ordres du Général Hans Schaffer à qui Hitler a donné l’ordre de se battre jusqu’à la dernière cartouche, les y attendent, puissamment retranchés et armés.

    Un bataillon contre une division !

   Pourtant, au premier soir d’une bataille farouche et meurtrière qui va durer cinq jours, les libérateurs guidés efficacement par les F.F.I. dans une ville en pleine insurrection, ont marqué des points capitaux.

    L’espoir a changé de camp.

    Tandis que les Tirailleurs Algériens s’infiltrent au cœur de la cité comme les Grecs dans Troie, les Goumiers, par une manœuvre en tenaille, s’emparent au prix de combats héroïques des défenses allemandes qui encerclent la ville.

    Le point culminant de la bataille est lorsque, le 25 août, les Tirailleurs des 7^ème et 3^ème R.T.A. rendent à Marseille sa Bonne Mère, tandis que les Tabors au prix de lourdes pertes font taire définitivement les canons ennemis.

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