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Enfer sur La Canebière

L’incendie des Nouvelles Galeries

De Patrick Dalmaz


    Au soir du 28 octobre 1938, le mistral traîne sur Marseille des lambeaux de fumée âcre et nauséabonde. Les nouvelles Galeries achèvent de se consumer sur la Canebière. En un après-midi, Marseille a tout perdu. Elle a perdu son maire, ses sapeurs-pompiers, ses illusions, sa cohésion sociale et, par-dessus tout, elle vient de perdre la splendide indépendance d’une cité bi-millénaire. Le gouvernement lui impose une infamante tutelle administrative, conséquence directe de l’effroyable tragédie. Cette mise à genoux, savamment préméditée, a tout d’un règlement de compte. Le terrible sinistre s’est déclenché pendant les journées annuelles du Parti radical qui vient de signer la mise à mort du Parti communiste et du Front populaire. Le drame se joue sous les yeux de Daladier, de Herriot et de tout le gouvernement de la France qui a pris ses quartiers dans les grands hôtels de la Canebière. Troublante coïncidence. Et si une main criminelle, guidée par une machiavélique machination, avait forcé le destin ? On accuse l’impéritie de la municipalité, l’impréparation des sapeurs-pompiers et leur manque de moyens. Des moyens, ils en ont autant qu’à Lyon ! Et pourtant, Edouard Herriot a l’audace de mander d’urgence « ses » pompiers accourus de Lyon pour venir donner la leçon à Marseille ! Dérisoire démonstration au cœur d’un climat politique délétère. Henri Tasso, le maire, et tout le corps municipal sont sacrifiés sur l’autel de la raison d’Etat au lendemain des accords de Munich…


Sommaire

129 p (2000), Illustrations N&B

Editions : Jeanne Laffitte, 14,48 Euros

ISBN : 2-86276-354-3

L'incendie des Nouvelles Galeries en 1938