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Marseille ville morte
La peste de 1720
De Charles Carrière, Marcel Courdurié et Ferréol Rebuffat
"Les fléaux, en effet, sont une chose commune, mais on croit difficilement aux fléaux lorsqu'ils vous tombent sur la tête. Il y a eu, dans le monde, autant de pestes que de guerres. Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus."
Albert Camus
Le samedi 25 mai 1720, après dix mois et trois jours d'absence, arrive au large de Marseille le Grand Saint-Antoine.A son bord, des hommes, du textile et... la peste.
En acceptant de laisser amarrer ce vaisseau, Marseille ne soupçonnait alors pas qu'elle causait sa perte, et qu'elle allait ainsi se délester de près de 50 000 de ses habitants.
Cette étude menée tambour battant par d'éminents historiens spécialisés dans l'histoire de la cité phocéenne, décrit minutieusement une catastrophe humaine, ses causes et ses conséquences dans la mémoire collective, et fait la part belle aux nombreuses idées reçues que les siècles ont traîné avec eux. Ainsi apprend-on que toutes les couches sociales, sans distinction aucune, ont été touchées, ou encore que la maladie n'a pas véritablement provoqué de famine, mais plutôt un manque de ressources humaines considérables ayant rendu difficiles les relations de commerce.
Ce tragique et apocalyptique épisode de notre histoire fut tellement incroyable dans ses différents degrés d'horreur, que l'on a l'impression, avec Marseille ville morte, d'être plongé dans une fiction digne des plus grands scénarios de films catastrophe. Cet ouvrage nous rappelle également que l'homme doit faire preuve d'humilité face aux lois de la nature ; cela, nous le saisissons au quotidien : le tsunami survenu en Indonésie est toujours présent dans les esprits, et plus récemment encore le tremblement de terre en Chine ayant causé la mort de dizaines de milliers de personnes.
272 p (2008), Editions : Autres Temps
20 Euros, ISBN : 2-84521-302-9
24 cm x 15 cm